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ARCHÉOLOGIE FUNÉRAIRE

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ARCHÉOLOGIE FUNÉRAIRE Empty ARCHÉOLOGIE FUNÉRAIRE

Message par cpqt Ven 01 Nov 2019, 21:22

Les sépultures données à leurs défunts par les sociétés du passé sont parfois les seules traces à travers lesquelles il nous est possible aujourd’hui de les étudier : miroir des activités économiques et de la vie quotidienne, indice de l’organisation sociale, le funéraire a constitué de fait le lieu par excellence de la recherche archéologique depuis ses débuts.  Si des sépultures sont régulièrement fouillées dès le XIXe siècle, ce n’est que dans la seconde moitié du XXe siècle qu’elles deviendront un véritable objet d’étude. Progressivement, l’approche archéologique des contextes sépulcraux, mise au point sur de vastes sépultures collectives néolithiques, a fait naître une discipline autonome évoluant vers une lecture interprétative totale de la sépulture. Alors qu’elle concerne désormais toutes les périodes et tous les types de dépôts de restes humains, ce qu’on appelle aujourd’hui l’archéologie de la mort ou l’archéo-thanatologie vise, entre autres, la reconstitution et l’interprétation des gestes funéraires en lien avec toutes les autres données archéologiques.

Les historiens et les anthropologues, pour leur part, ont mis à profit l’accès simultané aux vestiges et aux témoignages dont ils bénéficiaient pour étudier dans une perspective comparative « l’idéologie funéraire » des sociétés du passé et du présent. La forme donnée à la sépulture ainsi que les discours sur la mort et l’au-delà traduisent dans ce cas la place donnée au mort dans une société particulière. Alors que les rites funéraires les plus classiques sont l’enterrement (inhumation) et l’incinération (crémation), il existe des régions du monde où la mort a une signification particulière. Au-delà des religions, certaines communautés ont des rites très particuliers lors d’un décès.

ARCHÉOLOGIE FUNÉRAIRE Masque10

Les Inuits dans la région arctique. Alors qu’ils vivent dans un paysage glacial et enneigé, les Inuits ne peuvent pas traiter les cadavres de la même façon que nous. Quand un décès survient dans une famille, ils doivent purifier le lieu car pour eux l’esprit ne meurt jamais. Le froid permet de conserver le corps jusqu’à la préparation de sa sépulture. Entouré par de la peau de phoque, des objets sont placés autour de lui car ils lui seront utiles dans l’autre monde. Mais les Inuits ne meurent pas seulement de vieillesse ou de maladies. En effet, ils pratiquent souvent un « suicide institutionnel ». Il s’agit de se laisser mourir à l’extérieur en vue de ne plus être un poids pour le reste du groupe. Une façon de réguler la population et de toujours être utile pour la communauté. Le rôle des femmes est de travailler les peaux des bêtes avec les dents alors que celui des hommes est la chasse ou la pêche. Quand ils ne peuvent plus réaliser ses tâches, ils partent simplement sur la banquise, par sacrifice.

La mort chez les Amérindiens. Chaque tribu a des rites et des croyances différentes concernant la mort, mais la plupart pensent que l’âme erre toujours sur Terre. Il est donc important d’effectuer un bon enterrement pour ne pas attirer les mauvais esprits. Chez les Navajos, la mort est une renaissance, c’est donc un événement heureux contrairement à ce que l’on pourrait penser. Après un décès, la population fait un jeûne de quelques jours pour se consacrer à la méditation. Pour les garçons indiens, un rite de passage doit avoir lieu dès l’enfance. À l’âge de 6 ou 7 ans, ils se rendent seuls dans la forêt et doivent ramener un animal capturé (un poisson, un oiseau, un reptile…). Dans un tronc, une gravure de la bête est sculptée. Ils renouvellent plusieurs fois cette démarche au cours de leur vie afin de constituer un totem qu’ils honorent le jour de la mort en souvenir des exploits accomplis.

Archéologie funéraire amérindienne
https://www.meteomedia.com/nouvelles/articles/un-site-amerindien-de-7000-ans-au-large-de-la-floride/98882/ca/carte/radar?unit=c
Des archéologues ont découvert un site funéraire amérindien vieux de 7000 ans au large de la côte de Manasota Key en Floride. Le site a été découvert par un plongeur amateur en 2016, mais le département d'État de la Floride a dévoilé la nouvelle qu’en 2018. Le plongeur cherchait des dents fossilisées de requin lorsqu'il a trébuché sur un os, une mâchoire humaine. Sur une photo envoyée par le plongeur à l'archéologue du Bureau de la recherche archéologique de l'État, Ryan Duggins, ce dernier a remarqué l'usure d'une molaire témoignant de l'âge de l'artéfact.

Pour les responsables de l'État de Floride, il s'agit d'une découverte « sans précédent ». M. Duggins et son équipe ont commencé à étudier le site situé à 900 pieds (275 m) du rivage. Les lieux de sépulture devraient couvrir une superficie d'environ 32 000 pieds carrés (3000 mètres carrés) au large de la côte de Manasota Key. Sous l'eau, l'équipe a trouvé des restes organiques, des os humains, des piquets de bois aiguisés et des fragments textiles, selon le National Geographic. « Voir un site de 7000 ans si bien préservé dans le golfe du Mexique est impressionnant », a déclaré M. Duggins dans un communiqué du département d'État de Floride. « On croit que le site aurait été préservé dans un étang d'eau douce il y a des milliers d'années, lorsque le niveau de l'eau était inférieur de 30 pieds (9 m) », selon le communiqué.

Le fond de l'étang était recouvert de tourbe, ce qui aurait ralenti le processus de décomposition organique et permis la préservation des restes humains. « Nous espérons que cette découverte mènera à une meilleure connaissance et à une meilleure compréhension des premiers peuples de la Floride », a déclaré le secrétaire d'État de la Floride, Ken Detzner. Les archéologues estiment que la découverte est d'autant plus remarquable que le site a survécu aux ouragans et à l'érosion   Les funérailles célestes au Tibet Lorsque des personnes meurent au Tibet, une cérémonie un peu spéciale est réalisée. En effet, comme l’environnement est montagneux, il est difficile d’organiser un enterrement traditionnel. Pour des questions pratiques et religieuses, ils exposent les corps à l’extérieur afin que les vautours puissent se nourrir de leur chair. Pour eux, ce dernier repas est une façon de vénérer le cercle de la vie. C’est dans un monastère que s’effectuent des prières avant l’acte, puis la peau est découpée en morceaux pour la séparer du squelette.
Les cérémonies malgaches Il existe deux rites funéraires importants à Madagascar. Le premier consiste à faire passer le défunt du monde des vivants à celui des morts: les tombeaux sont grandioses et ressemblent à des petites maisons car ils disposent d’un toit et d’une porte. Le deuxième se déroule plus tard, à la période hivernale: le « famadihana » sert à faire passer le mort du côté des ancêtres. Ils le sortent du tombeau et le recouvrent de nouveaux draps afin qu’il n’attrape pas froid. Pour la société c’est un signe de bonne santé, de fertilité.

Rites funéraires chez les Dogons Les Dogons sont un peuple du Mali qui occupent des falaises qui figurent parmi les villages les plus isolés du monde. Ce sont principalement des forgerons et des cultivateurs qui vivent de façon traditionnelle. L’architecture Dogon est spécifique: on ne peut accéder aux villages que par des chemins escarpés. Les cases familiales s’organisent autour d’une cour et les membres du couple possèdent un grenier chacun. Le rite funéraire se déroule en trois temps: d’abord le corps du défunt est lavé puis enroulé dans un linceul de coton, il est ensuite disposé dans la falaise afin que son âme vagabonde. Pendant 40 jours, on ne touche pas aux objets du défunt, ils sont ensuite partagés entre tous les membres de la famille. Quelques mois plus tard, des funérailles sont organisées afin de lui rendre hommage. Puis un événement général est organisé dans la communauté (le dama) pour commémorer l’ensemble des morts de l’année.

Chez les Torajas (ethnie en Indonésie) Les Torajas sont un groupe ethnique indigène que l’on retrouve dans les régions montagneuses en Indonésie. Tant que la cérémonie funéraire n’a pas eu lieu, la personne est considérée comme « malade ». La particularité de l’inhumation est que celle-ci ne s’exécute pas sur la terre ferme mais sur les parois des falaises. Pour cela, des balcons sont constitués et des poupées à l’effigie du défunt sont disposées autour. Chaque famille se retrouve dans le même tombeau et le pillage des sépultures est considéré comme un crime très grave.

Ainsi quelle pouvait être la place d’un individu handicapé dans les sociétés anciennes ?
L’archéologie funéraire permet aujourd’hui de s’en faire une idée. En plus des renseignements apportés par l’analyse des ossements, le lieu d’inhumation et les gestes appliqués au défunt sont autant d’indices qui éclairent l’histoire d’une vie. Dans cet ouvrage : Handicap : quand l’archéologie nous éclaire, Valérie Delattre, Le Pommier, 2018, 240 p., l’archéo-anthropologue Valérie Delattre questionne ainsi « l’inclusion ou l’exclusion de ces “corps différents” au sein de leur propre communauté ».  Sur des vestiges parfois très anciens, les fouilles révèlent que la bienveillance des humains à l’égard des plus vulnérables ne date pas d’aujourd’hui. Sur le site de Qafzeh en Israël, 100 000 ans avant notre ère, un adolescent atteint de troubles neurocognitifs a bénéficié d’un traitement funéraire unique : deux bois de cervidés déposés sur sa poitrine témoignent de l’attention que la communauté lui a portée. D’autres exemples illustrent une grande sollicitude envers les plus faibles. En Arizona, une tombe de la culture hohokam (13e siècle) révèle qu’une femme affectée d’une scoliose prononcée, invalide depuis l’enfance, a survécu grâce à une nourriture meilleure que celle de ses contemporains. Au-delà du soin à la personne, certains sites témoignent des efforts faits pour réparer ou compenser des corps abîmés, comme en témoignent d’anciennes traces d’interventions chirurgicales et de prothèses rudimentaires. Pour autant, V. Delattre n’occulte pas les cas de rejet, et mentionne les nombreuses traces « d’exclusions, de railleries et même d’éliminations massives des personnes infirmes et vulnérables encombrantes ». Savoir interpréter ces comportements est, selon elle, l’un des points forts de l’archéo-anthropologie, « qui sait redonner vie aux liens, y compris les plus chaotiques, tissés entre les humains ».

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