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HOMINIDÉS - MISE À JOUR

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HOMINIDÉS - MISE À JOUR Empty HOMINIDÉS - MISE À JOUR

Message par cpqt Lun 10 Fév 2020, 21:24

La grande bifurcation humaine
Jean-François Dortier - https://www.scienceshumaines.com/

La lignée humaine s’est séparée de celle des autres hominidés il y a cinq à sept millions d’années. Cette évolution peut être résumée en quatre grandes étapes, scandées par des innovations majeures. En 150 ans de recherches en préhistoire, qu’avons-nous appris de nos origines ? Pour prendre la mesure de nos connaissances (et des énigmes qui restent à résoudre) projetons-nous deux siècles en arrière, quand cette science fit ses premiers pas. Àl’époque, vers 1820-1830, ce qu’on savait de nos origines se résume en deux mots : presque rien. Le récit canonique qui prévalait était celui de la Bible : Adam, le premier homme avait été façonné par Dieu le septième jour de la Création à partir d’un morceau d’argile. Il s’ensuivait une histoire grandiose, où il était question d’un paradis terrestre d’où les humains avaient été chassés après un péché originel, d’un meurtre fratricide qui voit Caïn tuer Abel, puis d’un grand déluge et autres péripéties extraordinaires.

Cela dit, dès le 18e siècle, une nouvelle vision des origines de l’humanité avait commencé à émerger. En 1758, Carl von Linné avait proposé sa classification des espèces. L’homme, rebaptisé Homo sapiens, y apparaissait comme une espèce parmi d’autres. Déjà, c’était réintroduire l’humain dans le monde vivant. À la même époque, Jean-Jacques Rousseau publiait son Discours sur l’origine des inégalités (1754). Il y propose une théorie de l’émergence de l’humain, du langage, de la culture, des lois, qui ne faisait pas appel à Dieu mais à un scénario évolutionniste, le premier homme étant vu comme un sauvage presque animal, accédant peu à peu à la civilisation (pour son plus grand malheur) (1).

Au tout début du 19e siècle, dans sa philosophie zoologique, le naturaliste Lamarck envisage explicitement l’homme comme né d’un « quadrumane » vivant dans les arbres. Son livre paraît en 1809, l’année de naissance de Charles Darwin. L’idée d’une évolution de l’homme à partir de l’animal est donc bien présente et se propage dans les milieux savants, y compris d’ailleurs au sein de l’Église (2).

Mais on ne dispose alors que de peu de données solides pour donner des preuves de cette évolution et construire solidement un scénario alternatif à la Bible. L’un des premiers à asseoir une science préhistorique est le danois Christian Thomsen. En 1830, il publie un Guide des antiquités scandinaves, dans lequel il classe les objets de la préhistoire en trois périodes : « l’âge de pierre », « l’âge de bronze » et « l’âge de fer ». Au même moment Jacques Boucher de Perthes, considéré en France comme le « père de la préhistoire », découvre sur les rives de la Somme de nombreux outils de pierre qui, selon lui, auraient été taillés par la main de l’homme à une époque « antédiluvienne » (d’avant le Déluge). Il faudra attendre vingt ans avant que le monde savant accepte cette idée.

Que savons-nous aujourd’hui des hommes qui ont fabriqué ces outils ? En 1856, la découverte à Neander, en Allemagne, du fossile d’un crâne aux traits primitifs apporte un élément clé au puzzle. Après de furieux débats l’homme dit de Néandertal est reconnu comme le premier témoin de l’existence d’« hommes préhistoriques ». Les découvertes se succèdent alors comme celle du crâne d’un Homo erectus par Eugène Dubois en 1871 – l’année même où Darwin publie The Descent of Man (L’Ascendance de l’homme). Un art préhistorique (peintures pariétales, art mobilier) est mis au jour. Ces découvertes sont alimentées et stimulées par la théorie de l’évolution qui s’est imposée dans le monde savant.

À fin du 19e siècle, la préhistoire et l’archéologie sont devenues les sciences phare. La ruée vers les vestiges – fossiles humains, pierres taillées, grottes ornées – commence. On explore, on fouille, on déterre, on classe, on date, on spécule… Les périodisations s’affinent (Paléolithique moyen ou supérieur, culture acheuléenne, Moustérien, Gravettien, Madgalénien, etc.). Peu à peu les pièces de l’immense puzzle de nos origines se mettent en place…

Une histoire en 4 temps
Deux siècles plus tard, où en sommes-nous ? L’histoire de la lignée humaine peut être décrite en quatre grandes étapes : 1) celle des premiers hominidés (ancêtres communs des grands singes et de la lignée humaine, 2) le temps des australopithèques (avec notamment Lucy et Little Foot), 3) le temps des anciens Homos (Homo habilis, Homo erectus, etc.), enfin celui d’Homo sapiens et de ses cousins Néandertal ou Denisova avec qui il a coexisté.

1 - Les premiers hominidés
Les humains actuels sont des cousins (et non des descendants) des chimpanzés : nous partageons avec eux un ancêtre commun qui vécut il y a 5 à 7 millions d’années. Les premiers fossiles proches de cet ancêtre commun ont été retrouvés dans les années 2000. Ils seraient les premiers représentants de la lignée humaine. Le premier fut Orrorin, découvert au Kenya par l’équipe dirigée par Brigitte Senut. Son fémur permet de conclure qu’Orrorin était déjà bipède. L’année suivante, en 2001, une autre découverte exceptionnelle ravit la vedette à Orrorin : dans le désert du Tchad, l’équipe du paléoanthropologue Michel Brunet découvre le crâne de Toumaï (Sahelanthropus tchadensis), un hominidé vieux de 7 millions d’années. La grande innovation des premiers hominidés par rapport à leurs proches, ancêtres des grands singes actuels, c’est la bipédie.

La lignée humaine est issue d’un ancêtre commun avec les grands singes (gorille, chimpanzé, orang-outang) qui a vécu il y a plus de 7 millions d’années. La lignée humaine est marquée par la bipédie (Toumaï et Orronin), se poursuit avec les australopithèques, puis les anciens Homo (erectus, habilis, ergaster, etc.), enfin Sapiens. L’évolution est buissonnante : elle passe par de nombreuses espèces aujourd’hui disparues.

2 - Le temps des australopithèques
Il y a 5 millions d’années apparaît une nouvelle famille d’hominidés, les australopithèques. Ils forment une grande famille composée de plusieurs espèces (Australopithecus amanensis, A. africanus, A. afarensis, A. boisei, A. sediba, que l’on retrouve toutes en Afrique de l’Est, de l’Éthiopie à l’Afrique du Sud). La variété anatomique de cette espèce montre que l’évolution n’est ni linéaire ni unidirectionnelle. Au sein des membres de la famille des australopithèques coexistent ainsi des traits plus archaïques et d’autres, plus modernes.

La plus célèbre australopithèque est Lucy, découverte en 1974 en Éthiopie. Lucy mesurait environ 1,10 m, pesait 25 kg et était adaptée à la bipédie. On sait aussi que Lucy est morte vers l’âge de 25 ans et, depuis 2005, un réexamen de son squelette a montré que Lucy était en fait un jeune mâle. Depuis peu, Lucy s’est fait voler la vedette par Little Foot, un australopithèque qui vivait en Afrique du Sud à la même époque. C’est à ce jour le squelette d’australopithèque le plus complet jamais retrouvé.

On a longtemps supposé que les australopithèques utilisaient des outils comme les chimpanzés actuels pour casser des noix. Mais en 2015, Sonia Harmand et son équipe ont mis au jour dans le Sud du Kenya des outils de pierre, dits « outils taillés », c’est-à-dire cassés intentionnellement pour obtenir des éclats tranchants, vieux de 3,3 millions d’années, donc 700 000 ans plus anciens que ceux connus jusque-là.

Cette découverte montre que la fabrication d’outils n’est sans doute pas spécifique du genre Homo mais existe déjà chez les australopithèques. Le fait est étonnant pour un hominidé dont la capacité crânienne ne dépassait pas les 500 cm3, soit trois fois inférieure au volume cérébral des humains actuels !

3 - Les anciens Homo
L’un des rameaux de la famille australopithèque a ensuite donné naissance au premier Homo, une évolution qui s’est nécessairement déroulée en Afrique de l’Est où vivaient les australopithèques. Homo habilis, qui vécut il y a 2,5 millions d’années, fut longtemps considéré comme le plus ancien Homo. Mais en mars 2015, la découverte d’un bout de mandibule daté de 2,8 millions d’années dans la région de l’Afar (Éthiopie) a reculé de plus de 300 000 ans la naissance du genre Homo. Homo habilis n’est donc ni le premier humain ni le premier à fabriquer des outils (d’où il tenait son nom).

Comme celle des australopithèques, la famille des premiers Homo est d’une grande diversité. Une des raisons de cette diversification tient à sa dispersion géographique. Les Homo ont en effet quitté le berceau africain et atteint l’Asie puis l’Europe en se différenciant (Homo erectus, Homo ergaster, Homo rudolfensis, Homo heidelbergensis, Homo antecessor, Homo gorgicus) (3).

Les anciens Homo partagent tous quelques caractères communs, comme leur volume crânien, compris entre 550 et 700 cm3, leurs canines réduites et les incisives développées qui suggèrent une alimentation omnivore. Tous ne sont pas de petite taille, comme on le croit souvent. L’adolescent de Turkana, un Homo ergaster qui a vécu il y a 1,8 million d’années, mesurait déjà 1,62 m à 12 ans quand il est mort ! Il aurait probablement atteint 1,90 m à l’âge adulte.

Les anciens Homo fabriquent des outils de pierre selon la technique d’Oldoway, qui consiste à briser la pierre pour obtenir un angle tranchant. Un bond technique survient ensuite, il y a 1,5 million d’années, avec l’apparition du biface ; de forme ovale et taillé sur ces deux faces, c’est un outil sophistiqué dont la fabrication présuppose des capacités de planification (pour se procurer les galets adéquats) et une représentation précise et standardisée de la forme à atteindre.

L’invention du feu est une autre grande découverte à mettre au crédit des anciens Homo. Des traces de foyers vieux d’1,4 million d’années ont été trouvées en Afrique, mais il n’est pas certain qu’ils soient intentionnels. Nous avons en revanche la certitude que le feu a été domestiqué vers 800 000 ans au Proche-Orient. Cette maîtrise demande, là encore, des capacités cognitives très développées.

En deux millions d’années, les anciens Homo ont beaucoup évolué. Leur capacité crânienne augmente, passant à plus de 1 000 cm3. Au Paléolithique supérieur (vers - 300 000 ans), ils disposent d’outils de plus en plus sophistiqués qu’ils obtiennent par façonnage (comme le biface) ou par débitage de lamelles (technique « Levallois ») ; ils fabriquent des lances, attestées il y a 500 000 ans. C’est alors qu’un nouvel arrivant survient : Homo sapiens.

4 - Homo sapiens apparaît
Jusqu’à une époque récente, on estimait sur la base de données archéologiques et génétiques qu’Homo sapiens était apparu en Afrique de l’Est il y a 150 000 à 200 000 ans. Mais en 2017, la datation d’un crâne d’Homo sapiens retrouvé dans le désert marocain a fait reculer l’origine de l’espèce de 100 000 ans : l’Homo sapiens, estime-t-on aujourd’hui, remonte à - 300 000 ans. De plus, il apparaît dans une région où on ne l’attendait pas : le désert marocain. Les premiers Homo sapiens ont un volume cérébral, de 1 350 cm3, soit trois fois plus que les premiers Homo. Il est présent sur plusieurs continents. Il y coexiste avec d’autres espèces proches : homme de Néandertal, homme de Denisova et homme de Florès.

Quelles ont été les relations entre ces différentes espèces ? La « théorie du remplacement » qui eut son heure de gloire dans les années 1990 supposait que Sapiens, en arrivant en Europe, avait éliminé Neandertal. Mais depuis le début des années 2000, des analyses génétiques et des indices archéologiques suggèrent qu’il y a eu aussi du métissage. Autrement dit Neandertal n’a pas tout à fait disparu. Certains Néandertaliens ont survécu en se croisant avec Sapiens, comme le confirment de plus en plus d’études génétiques.

En un siècle et demi, notre vision des origines de l’homme a donc profondément évolué. Un grand récit de l’hominisation s’est mis en place. Ce scénario permet de situer les grandes étapes, les lieux et quelques grands rameaux de la lignée humaine. Nul doute que d’autres découvertes viendront enrichir ce puzzle et, peut-être, en bouleverseront le scénario, comme ce fut le cas avec les découvertes remarquables qui ont eu lieu depuis le début des années 2000 (encadré ci-dessous).

De l’hominisation à l’humanisation
Avec le recul, un constat toutefois s’impose : l’évolution de la lignée humaine s’est faite comme pour la plupart des espèces selon un scénario buissonnant et non un schéma linéaire. Mais ce qui étonne le plus dans cette évolution, c’est la trajectoire très différente de la lignée humaine comparée à celle de nos cousins grands singes (chimpanzés, gorilles ou orangs-outangs). Le processus d’hominisation (avec la bipédie, et l’évolution du volume crânien) s’est doublé d’une « humanisation » (apparition du langage, des outils sophistiqués, des sépultures, de l’art). Comprendre ce processus d’humanisation, c’est-à-dire l’émergence de l’esprit humain, fait l’objet de nouveaux scénarios et modèles. Les cultures animales, les activités symboliques reculées dans le temps, conduisent à repenser la dynamique d’évolution. De même les mécanismes à l’œuvre dans cette évolution (sélection naturelle, sélection sociale, sélection culturelle) sont aujourd’hui en train d’être entièrement repensés. Cent cinquante ans après la naissance de la préhistoire, c’est sans nul doute l’un des principaux défis dans la compréhension de nos origines.

Les deux naissances de Sapiens

L’évolution de Sapiens pose une énigme aux préhistoriens : celle du décalage entre son évolution anatomique et son évolution culturelle. De 300 000 à 100 000 ans, les premiers Sapiens sont « anatomiquement modernes » (le volume crânien et la morphologie générale sont très proches des nôtres), mais il faut attendre 100 000 ans pour qu’apparaissent les premiers signes d’activités symboliques avec les sépultures, et 40 000 ans pour qu’affleure en plusieurs points du globe l’art des cavernes qu’on a longtemps considéré comme le signe de l’émergence de la pensée symbolique. Pourquoi ce décalage entre l’évolution anatomique et l’évolution culturelle ? Jusqu’au seuil des années 2000, les préhistoriens supposaient que s’était produite une révolution cognitive vers - 40000 (s’expliquant pour les uns par des inventions culturelles, pour les autres par une mutation génétique). Elle aurait fait franchir aux Sapiens un pas décisif : l’invention contemporaine du langage, des cultures symboliques, de l’art, des religions…

Là encore, des découvertes récentes ont changé la donne. Au début des années 2000, plusieurs découvertes attestent d’activités symboliques bien antérieures au bond du Paléolithique supérieur (- 40000). Dans la grotte de Blombos (Afrique du Sud) ont été retrouvés des coquillages percés et des traces d’ocres rouges. D’autres coquillages percés (servant de pendentifs) ont été repérés ailleurs en Afrique. De plus, des indices prouvent que Néandertal aussi était artiste, et pratiquait sans doute des rituels au fond des cavernes comme l’atteste la découverte exceptionnelle de la grotte de Bruniquel.

Les découvertes du 21e siècle

Depuis l’an 2000, une série de découvertes majeures a bouleversé le scénario de nos origines.

2000-2001

Découverte d’Orrorin et de Toumaï. En 2000, l’équipe de Brigitte Senut et Martin Pickford, du Muséum d’histoire naturelle, découvre au Kenya un hominidé très ancien, Orrorin tugenensis, un singe bipède daté de 6 millions d’années. Orrorin signifie « l’homme originel » dans la mythologie locale. L’année suivante, Toumaï. L’équipe du paléoanthropologue Michel Brunet exhume un crâne d’un possible ancêtre de la lignée humaine vieux de 7 millions d’années.

2002

Un art vieux de 90 000 ans. À Blombos (Afrique du Sud), de petits blocs d’ocre rouge gravés sont datés de plus de 77 000 ans. Des coquillages percés servant de perles seront trouvés sur des sites de la région, ainsi qu’en Algérie et en Israël, vieux de plus de 90 000 ans. Par la suite, en 2008, un véritable kit de fabrication de colorants sera retrouvé sur le même site. Daté de 100 000 ans, il recule considérablement la date d’apparition de la pensée symbolique. En 2018, toujours à Blombos est découvert un petit bloc de pierre sur lequel des croisillons ont été tracés à l’ocre.

2003

À Atapuerca (Espagne) sont découverts des squelettes datés de 380 000 ans. À côté des corps, un magnifique biface baptisé Excalibur en raison de sa facture exceptionnelle. S’agirait-il d’une offrande dans une sépulture collective ?

2003

L’homme de Florès, un Homo érectus au temps de Sapiens. En septembre 2003, les archéologues Mike Morwood et Radien Soejono découvrent dans la grotte de Liang Bua, sur l’île de Florès (Indonésie), les restes de neuf anciens Homo de petite taille (1 mètre), aux côtés d’outils de pierre et de traces de feu. L’homme de Florès (surnommé le Hobbit), a vécu entre - 190000 et - 50000, soit à la même époque que les premiers Sapiens.

2012

La plus vieille poterie du monde aurait 20 000 ans. Des fragments de poterie sont découverts en Chine, dans la grotte de Xianrendong (province de Jiangxi), par une équipe d’archéologues menée par Ofer Bar-Yosef de la Harvard University. Cette poterie précède de 10 000 ans l’invention de l’agriculture à laquelle on a souvent associé la poterie.

2013

Une seule espèce d’anciens Homo ? Un crâne de 1,8 million d’années découvert en Géorgie (site de Dmanissi) portant des traits communs aux différents types d’anciens Homo suggère qu’ils appartenaient tous à la même espèce : Homo erectus.

2014

Des signes gravés il y a 500 000 ans. En Indonésie, il y a 500 000 ans vivaient des Homo erectus. L’un d’entre eux a gravé sur un coquillage des signes croisés, dont la signification nous échappe, mais la découverte de ces signes recule très loin dans le passé des signes d’activités dites symboliques.

2015

Découverte d’outils de pierre datés de 3,4 millions d’années en Afrique de l’Est, qui précèdent de 700 000 ans les plus vieux fossiles du genre Homo connus.

2015

Un collier de 130 000 ans. Une étude démontre que les plus anciens bijoux au monde découverts en Croatie (serres d’aigles montées en colliers) ont été fabriqués il y a 130 000 ans par les Néandertaliens.

2016

Il y a 176 500 ans, les Néandertaliens pratiquaient des rituels au fond de la grotte de Bruniquel (Tarn-et-Garonne), comme le montrent des morceaux de stalagmites en cercle. C’était 140 000 ans avant l’arrivée de Sapiens dans la région.

2017

Homo sapiens était au Maroc, il y a 300 000 ans. Un crâne d’Homo sapiens découvert au Maroc dans les années 1960 a été daté de 300 000 ans, ce qui vieillit Homo sapiens de près de 100 000 ans.

2017

Homo naledi. Cet Homo erectus découvert en Afrique du Sud a vécu vers - 250000. Il mesurait 1,50 mètre et 45 kilos environ, mais son cerveau n’était pas plus gros qu’une orange. Mais il allait déposer ses morts dans des salles difficilement accessibles situées très loin au fond d’une caverne (ce qui signifie qu’il pouvait s’éclairer et pratiquait déjà des rituels funéraires, selon Lee Berger, le découvreur d’Homo naledi).

2019

UNE NOUVELLE ESPÈCE HUMAINE DÉCOUVERTE AUX PHILIPPINES
Par AFP - Mis à jour le 26/02/2020 à 17:13
La famille s'agrandit : des chercheurs ont annoncé mercredi 10 avril 2019 avoir découvert une nouvelle espèce humaine aux caractères morphologiques singuliers, qui vivait sur l'île de Luçon, aux Philippines, il y a plus de 50.000 ans.

L'analyse de treize restes fossiles (dents, phalanges de pied et de main, fragments de fémur) trouvés dans la grotte de Callao, et appartenant à au moins trois individus dont un enfant, ont conduit ces scientifiques à considérer qu'il s'agissait d'une nouvelle espèce, qu'ils ont nommée Homo luzonensis.

Elle présente à la fois «des éléments ou caractères très primitifs ressemblant à ceux des Australopithèques et d'autres, modernes, proches de ceux des Homo sapiens», explique Florent Détroit, paléoanthropologue au musée de l'Homme à Paris et principal auteur de l'étude parue dans la revue Nature. Cela en fait une espèce «mosaïque», dit-il.

Cet Homo luzonensis «était probablement petit si on en juge par la taille de ses dents» mais «ce n'est pas un argument suffisant» pour l'affirmer, indique le chercheur.

Homo luzonensis, qui n'est pas un ancêtre direct de l'homme moderne, serait une espèce voisine, contemporaine d'Homo sapiens, mais avec un certain nombre de caractères primitifs. Deux des fossiles analysés ont été datés directement par la méthode des séries de l'uranium et sont âgés respectivement de 50.000 ans et de 67.000 ans.

Il s'agit des plus anciens restes humains connus aux Philippines, précédant les premiers Homo sapiens datés de 30.000 à 40.000 ans, mis au jour sur l'île de Palawan, au sud-ouest de l'archipel.

DES PIEDS SURPRENANTS
Leur analyse morphologique a réservé bien des surprises. D'abord au niveau des dents: les prémolaires d'Homo luzonensis présentent des ressemblances avec celles des Australopithèques (des hominines d'Afrique disparus il y 2 millions d'années) et d'autre espèces anciennes du genre Homo comme Homo habilis ou Homo erectus. Entre autres, ces dents ont deux ou trois racines alors que celles d'Homo sapiens en ont généralement une, parfois deux, soulignent les chercheurs. En revanche, les molaires sont très petites et leur morphologie très simple ressemble à celle des hommes modernes. «Un individu possédant ces caractéristiques combinées ne peut être classé dans aucune des espèces connues aujourd'hui», relève Florent Détroit.

Les os du pied aussi sont très surprenants: la phalange proximale présente une courbure très marquée et des insertions très développées pour les muscles assurant la flexion du pied. Cela ne ressemble pas à une phalange d'Homo sapiens mais à celle d'un Australopithèque, hominine qui était probablement à la fois bipède et arboricole.

«Nous ne disons pas du tout que Homo luzonensis vivait dans les arbres car l'évolution du genre Homo montre que ce genre est caractérisé par une stricte bipédie depuis 2 millions d'années», souligne Florent Détroit. La «réapparition» de caractéristiques primitives chez Homo luzonensis s'explique peut être par l'endémisme insulaire, selon lui. Pendant le Quaternaire, l'île de Luçon n'a jamais été accessible à pied sec. Si des hominines se trouvaient là, il faut qu'ils aient trouvé un moyen de traverser la mer.

Aux yeux du chercheur, les résultats de l'étude «montrent très clairement que l'évolution de l'espèce humaine n'est pas linéaire». «Elle est plus complexe qu'on ne le pensait jusqu'à récemment».

Source : https://www.scienceshumaines.com/la-grande-bifurcation-humaine_fr_40129.html?utm_source=MailPerformance&utm_medium=email&utm_content=_0032WD5&utm_campaign=NLHebdo+200210_001543

https://www.cnews.fr/monde/2019-04-10/une-nouvelle-espece-humaine-decouverte-aux-philippines-829367


Dernière édition par cpqt le Lun 09 Mar 2020, 21:57, édité 1 fois

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HOMINIDÉS - MISE À JOUR Empty L'ANCÊTRE « FANTÔME »

Message par cpqt Mer 19 Fév 2020, 22:30

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